Le clou des célébrations du mois de la Francophonie a été la première rencontre du Café littéraire des écoles du labelFrancEducation, animée par M. Karl AKIKI, chef du département de Lettres Françaises à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth et Prix Richelieu Senghor 2021. M. AKIKI a parlé d’identité et d’ancrage culturels. Ainsi, pour lui être francophone libanais est une marque distinctive à laquelle il faut tenir. S'approprier le Français n'est pas un lèse-majesté, c'est une richesse et être trilingue ce n'est pas une infidèlité, mais une compétence.

Avec des mots simples notre intervenant a ravivé la flamme francophone en nos jeunes et leur a rendu accessible l'histoire de la Francophonie d'un Liban incernable.

Cette première rencontre a été suivie par une deuxième, animée par M. Christian Taoutel, chef du département d’Histoire et de Relations internationales à l’USJ, qui à travers une lecture critique et éclairante des événements des 120 dernières années, a montré à nos apprenants comment notre pays a été tour à tour le pays de chaque communauté, et occasionnellement le pays de tous. Il a aussi exhorté nos jeunes à ne pas refuter le confessionnalisme et les partis politiques car c’est ce qui fait le tissu de notre société, mais à exiger de chacune des confessions de se faire représenter par ses hommes, les meilleurs, ceux qui sauront ensemble reconstruire les institutions de l’état et le sortir du règne de la médiocrité et du clientélisme.

“Si vous partez, gardez des liens avec ceux qui restent et soutenez-les et si vous restez, soyez prêts à accueillir ceux qui reviennent et soyez leurs attaches au pays natal.

Si vous partez, ne partez pas sans diplôme, votre diplôme est votre passeport et votre éducation est l’atout qui vous permettra de réussir ailleurs.”  C’est l’ultime conseil que notre conférencier a donné à nos jeunes et nous espérons qu’ils en tiendront compte!